reseaux
reseaux
Fred Guillet

Parcours

Photo portrait

Fred GUILLET est né le 01/06/70 et réside à Nantes (France).
> 1991 : Diplôme National des Arts et Techniques,
Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux.
> 1992-2000 : Directeur Artistique en agences de communication.
> Depuis 2001 : Directeur d’une société d’édition.
> Parallèlement : Travail pictural sur le thème de l’art africain traditionnel.

Présentation

C’est en analysant sa fascination pour les têtes sculpturales de Modigliani ainsi que pour les œuvres de Picasso et Basquiat, que son travail de recherches plastiques s’est orienté vers l’art africain traditionnel. En s’initiant puis en approfondissant certaines cultures, il découvre le sens et l’extrême richesse de leurs langages. Même si ces pièces sont issues d’un passé parfois lointain, il en ressent une dimension très contemporaine. Son travail de recherche se situant principalement sur la forme et les lignes, à travers les portraits et les postures, son regard s’est posé naturellement sur les masques et les statues africaines.

Parallèlement, Fred Guillet est issu d’une culture occidentale. Depuis ses études aux Beaux-Arts, ses références artistiques sont plutôt celles de l’Art Moderne, du Pop Art à la Figuration Libre. Aussi, souhaite-t-il placer son langage entre ces mondes, comme une passerelle entre l’art africain traditionnel et l’art contemporain. C’est une invitation à la découverte réciproque entre les cultures, entre le passé et le présent, entre l’expression sculpturale et picturale.

Ses premières toiles ont permis de définir son univers de travail et de poser son langage. A partir d’un important travail de recherches iconographiques sur les différentes cultures, il choisit les pièces qui sont principalement des statues d’ancêtres ou commémoratives, comme des modèles humains dont il souhaite «tirer le portrait». Il essaie de comprendre l’histoire et le vécu de chaque pièce, leur contexte de création et leur usage, d’en saisir le sens et la signification, de percevoir leur dimension spirituelle. Dépourvues de leurs volumes, il les représente fidèlement dans un environnement minimaliste pour mieux en révéler les lignes et les formes par un halo de lumière. Les êtres sont volontairement uniformisés dans un gris neutre afin d’en faire ressortir les particularités. La matière est occultée et n’est que partiellement suggérée. Les couleurs originaires de pigments naturels ou synthétiques, se déclinent de manière quasiment monochrome sur chaque tableau et contrastent nettement avec la densité du noir. Les statues, déjà considérées comme des icônes, semblent poser et peuvent parfois communiquer entre elles. Ainsi représentées, l’échelle du temps s’efface et les statues d’art africain traditionnel s’inscrivent dans une autre dimension en s’invitant dans le monde d’aujourd’hui. Le résultat est une galerie de portraits contemporaine des cultures africaines.

Démarche artistique

Travail préparatoire

« Mon travail commence par une analyse minutieuse des pièces dont je souhaite faire le portrait. A partir de recherches iconographiques, les plus complètes possible, je choisis un angle de vue et le format de toile.  Ensuite, je dessine systématiquement chaque pièce au crayon de bois sur une feuille de papier, en retenant les lignes principales. Selon le sujet à représenter, je détermine dès ce moment la construction générale du tableau, la répartition spatiale et le cadrage. A cette étape, je choisis aussi les teintes (pigments naturels ou synthétiques) qui me serviront de base pour les couleurs. Ce dessin réalisé en réduction homothétique, constitue le tracé général du tableau. Ce tracé est ensuite projeté dans son format définitif sur la toile, dont le fond gris a été préalablement préparé. Puis je retrace à main levée chaque ligne avec minutie avant de commencer à peindre … »

Description des toiles

Les sujets des portraits, généralement des statues, prennent la place centrale. Les différents paramètres de la perception habituelle de ces œuvres sont modifiés. Leur taille d’origine est souvent amplifiée, soit pour les rapprocher de la taille humaine, soit pour augmenter leur puissance naturelle. Elles posent le plus souvent de face ou de profil pour mieux dévoiler leurs formes. Privées de leur tridimensionnalité, les statues sont traitées comme des silhouettes dont les contours marqués s’illuminent d’un halo de lumière.

Le halo, composé d’un entrelacement de filaments blancs, délimite la forme principale comme une empreinte. Les visages et les corps sont teintés dans le même gris neutre que le fond de toile. Ils sont représentés presque sans ombre. La matière est volontairement occultée et n’est que partiellement représentée sur des zones segmentées. La couche de peinture supérieure s’y craquelle pour rappeler la texture de matériaux anciens. Sans recours à des jeux de lumières, le relief est seulement rendu par la justesse du trait, fidèle à la pièce originale.

Les traits, blancs ou gris clair, sont majoritairement fins et dessinent subtilement les lignes directrices. Continues, en tirets ou en pointillés, ces lignes signalent le modelé des formes intérieures. Elles donnent les principales expressions aux visages en harmonie avec les corps. Les codes de représentations des cultures sont respectés et un petit tatouage rappelle leur appartenance identitaire (Galerie 2). Les têtes sont le plus souvent coiffées d’une «colonne cérébrale». Constituée d’une multitude de points, cette colonne s’élève vers le ciel, telle une veine de respiration. C’est un canal de pensées qui symbolise les échanges spirituels avec l’au-delà.

A partir de la galerie 3, ce travail va ensuite changer de dimension en évoluant vers différents concepts comme celui de la restitution des œuvres d’art traditionnelles au continent africain. Au delà de la dimension spirituelle des statues et masques africains, il aborde dans la série « RESTITUTION … PLEASE WAIT » le concept du retour des œuvres dans leurs pays d’origine. Dans un anachronisme parfois surréaliste, ses toiles interrogent sur le parcours des œuvres dites « classiques » et leurs lieux de conservation actuels.

Expositions

– Nantes – « L’Atelier » (prévue initialement en juin 2020, reportée en mai/juin 2021).

– Angers – « La Galerie », 2019.

– Clisson – « In Arte Veritas » ; « Le Sous-Marin Jaune », 2018.